Il existe plusieurs mythes qui entourent la pleine conscience qui tendent peut-être à vous arrêter dans la pratique. Cependant, il existe de bons arguments qui peuvent contrer ces mythes et qui permettent également de voir la pleine conscience d’un autre œil. Nous allons les regarder ici, ensemble, afin de les déconstruire et vous donner une meilleure idée de son utilité.
«Il faut faire de la méditation pour exercer la pleine conscience»
Il y a deux formes de pleine conscience qu’on peut utiliser, soit la formelle et l’informelle. La première suggère en effet d’être assis ou couché dans une position confortable, afin de se prêter à un temps de pause. La forme informelle suggère que l’on peut s’arrêter n’importe quand dans notre journée, afin de prendre un temps d’arrêt. Il n’est également pas nécessaire de fermer les yeux pour en profiter pleinement et il est possible de le faire dans les petites tâches du quotidien. Il est possible de faire de la pleine conscience informelle dans notre marche matinale, notre douche ou bain, lorsque l’on cuisine ou encore lorsque l’on regarde dehors par la fenêtre ce qui nous entoure et que l’on constate la température, par exemple.
«La pleine conscience, c’est se reposer ou se détendre»
Un des bienfaits de la pleine conscience est de pouvoir se sentir détendu, mais cela n’empêche pas que ça demande un moment de concentration « actif », à essayer de focaliser sur une seule chose à la fois qui nous fait sentir dans le moment présent et en vivre les bienfaits sur notre corps et notre mental. Par exemple, si je cherche à vivre un moment de pleine conscience en buvant mon café, il est fort probable que d’autres tâches connexes à ma journée me viennent à l’esprit et il faudra que je me ramène à l’ordre de prioriser ce moment avec moi-même en buvant mon café quelques fois pour vraiment apprécier le moment.
«Pour être en pleine conscience, il ne faut pas avoir de pensées»
Avoir des pensées reste une normalité, surtout en effectuant différents rôles dans nos vies. Il est normal qu’une action associée à une de nos sphères ressorte lorsque nous nous mettons en position de pleine conscience. Le but n’est pas de nous empêcher d’avoir des pensées, mais plutôt de reconnaître leur place et d’y revenir après notre session de pleine conscience pour les adresser. Par exemple, il serait possible que pendant votre dégustation active de votre café, vous vous demandiez si votre mère a pris ses médicaments ce matin et qu’il faut que vous l’appeliez pour confirmer avec elle. Dans l’esprit de la pleine conscience, vous aller prendre en note que c’est une tâche à laquelle vous voulez vous dédiez après votre dégustation en pleine conscience de votre café et non investir les scénarios que cela peut vous amener.
«Le fait d’exercer la pleine conscience nous isole des autres»
La pleine conscience peut se pratiquer autant seule qu’en présence d’autrui, ce qui nous permet de partager avec les autres un moment de gratitude. Elle permet également une plus grande ‘’humanité’’ ou la base c’est d’être plus attentif à soi-même. En étant en contact avec soi et ses émotions, cela nous permet d’être plus attentif et patient envers les autres qui nous entourent également. Dans votre situation de proche aidance, la pleine conscience peut aider à mieux connecter avec votre proche malgré les situations difficiles, puisque vous porterez également une plus grande attention envers les émotions que la situation vous fait vivre.
«La pleine conscience est une pratique religieuse»
L’origine de la pleine conscience découle d’une pratique bouddhiste « visant à développer des qualités universelles de présence attentive, de compassion et de sagesse ». Or aujourd’hui, la pleine conscience est aussi utilisée dans un contexte laïque permettant à celui qui le pratique d’en retirer ce qu’il souhaite de sa séance. Par exemple, je pourrais exercer une séance de pleine conscience dans le but de me connecter à mes émotions intérieures face à une situation difficile dans ma relation d’aide ou à une décision difficile que je dois prendre, comme je peux aussi l’utiliser pour viser une dose de calme à l’intérieur de moi, dans un moment plus agité de ma vie.